Règles douloureuses à l’adolescence : causes et traitements

De nombreuses adolescentes ressentent des douleurs durant leurs règles, les conduisant parfois à s’absenter de l’école. Comment expliquer que la période menstruelle soit bien souvent plus compliquée à cet âge ? Quels sont les remèdes à tester et les bonnes habitudes à prendre en guise de prévention ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur ces règles douloureuses à l’adolescence, également appelées dysménorrhées primaires.

Ados et douleurs de règles

Les dysménorrhées désignent des douleurs plus ou moins intenses qui surviennent pendant les règles. On les qualifie de « primaires » quand elles ne sont liées à aucun trouble gynécologique. Elles peuvent apparaître dès l’adolescence et s’atténue généralement avec le temps ou après un accouchement.

On parlera au contraire de dysménorrhées « secondaires » lorsque ces douleurs touchent des femmes qui n’en avaient jamais ressenti auparavant. Un examen médical est alors vivement conseillé afin de déceler l’éventuelle présence d’une pathologie.

Dans le cas des jeunes filles, les douleurs abdominales ont bien souvent des origines hormonales.

En effet, durant la 3ème phase du cycle féminin (phase lutéale ou postovulatoire), la paroi superficielle de l’utérus (ou endomètre) se désagrège en cas d’absence d’ovulation. Les taux d’œstrogènes et de progestérone chutent et celui des prostaglandines augmente. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est cette hormone qui favorise les contractions utérines nécessaires à l’évacuation des débris de l’endomètre au moment des règles. Mais quand la production de prostaglandines est trop importante, les contractions sont alors plus intenses et l’utérus peut devenir particulièrement douloureux.

Les douleurs menstruelles sont donc bien souvent d’ordre fonctionnel et leurs conséquences restent dans la plupart des cas bénignes. Toutefois, ce déséquilibre hormonal et les troubles qui y sont associés peuvent grandement perturber le quotidien de ces adolescentes, avant (syndrome prémenstruel) et pendant leurs règles. Les jeunes filles ressentent alors des crampes abdominales, des maux de tête, des troubles intestinaux (nausées, vomissements, diarrhées) ou peuvent même faire des malaises. Rester concentrée en cours et être assidue au collège ou au lycée s’avèrent dans ce cas particulièrement compliqués.

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Notons enfin qu’un déséquilibre hormonal peut également engendrer un flux menstruel particulièrement abondant et les adolescentes sont elles aussi touchées. Si c’est votre cas ou celui de votre fille, n’hésitez pas à consulter notre article dédié pour connaître les traitements possibles.

Les méthodes douces

Tu es une ado et tu veux soulager tes douleurs ? Vous êtes une maman et vous cherchez une solution efficace pour votre fille ? C’est déjà un premier pas ! Il est en effet très important de savoir qu’il existe des traitements et remèdes naturels. Les crampes abdominales et les troubles associés ne doivent pas être une fatalité.

Si vous n’êtes pas trop friande de médicaments, vous pouvez dans un premier temps opter pour des méthodes douces telles qu’une bouillotte bien chaude sur le ventre, une séance de yoga, de méditation ou encore la phytothérapie .

L’activité physique est également conseillée. Si instinctivement , vous avez tendance à rester allongée, ne faites pas l’impasse sur la pratique de la marche ou du vélo par exemple. Peur de perdre encore plus de sang ? Pas d’inquiétude, la quantité totale sur la période de règles restera la même.

Vous pensez qu’une activité modérée vous fera plus de mal que de bien ? Détrompez-vous. Le sport permet en effet la libération d’endorphine, cette hormone qui procure bien-être et détente. L’effort physique a également pour effet une oxygénation de vos muscles et organes. Rien de tel pour voir moins mal !

Règles douloureuses : testez l’homéopathie !

Vous êtes adepte de l’homéopathie ? Parlez de vos douleurs à un spécialiste ! Il pourra en effet vous conseiller un traitement adapté.

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En cas de dysménorrhées, voici les prescriptions habituelles, à raison de 3 granules 3 fois par jour, tant que vos symptômes ne passent pas :

  • Belladonna 9 CH en cas de « sensation de pesanteur vers le bas ou de douleurs dans l’ovaire droit »
  • Caulophyllum Thalictroïdes 9 CH en cas de « douleurs irradiées dans toutes les directions »
  • Chamomilla Vulgaris 9 CH en cas de « douleurs intolérables »
  • Lachesis Mutus 9 CH en cas de « douleurs dans l’ovaire gauche »
  • Sabina 9 CH en cas de « douleurs dans les cuisses, le sacrum ou le pubis »
  • Senecio Aureus 9 CH en cas de douleurs « dans le dos »
  • Veratrum Album 9 CH en cas de « sueurs froides »

Quel médicament contre les douleurs de règles ?

Cela ne suffit pas ? Vous pouvez dans ce cas prendre des antalgiques (paracétamol) à raison d’1 gramme 3 fois par jour maximum, en respectant un délai de 6 heures entre chaque prise. Des antispasmodiques (Spasfon) pourront également se révéler efficaces.

Dans un deuxième temps, et si la douleur ne passe toujours pas, la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’ibuprofène, est généralement conseillée. Les résulats sont généralement assez bons. Mais attention, un surdosage peut provoquer des brûlures d’estomac. Veillez donc à prendre ce médicament au cours d’un repas, sans dépasser la posologie recommandée.

L’aspirine reste quant à lui à proscrire puisqu’il fluidifie le sang et risque d’augmenter le flux menstruel.

Attention, bien que ces médicaments soient en libre-service, ils comportent eux aussi des contre-indications et peuvent entraîner des effets secondaires. De plus, la durée de traitement ne devra pas excéder plusieurs jours. Le dosage quant à lui devra tenir compte du poids et/ou de l’âge de la jeune fille. En cas de doute, parlez-en à votre médecin.

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Dans tous les cas, si les douleurs ou la gène persistent, il est fortement conseillé de consulter un spécialiste. Si celui-ci constate que les traitements cités ci-dessus restent inefficaces, il pourra éventuellement prescrire un contraceptif oral (pilule) afin de bloquer l’ovulation et ainsi atténuer, voire supprimer tous les troubles associés. Il vérifiera également qu’aucune pathologie (endométriose, fibrome, etc.)n’est à l’origine de ces douleurs.

Et ne l’oubliez pas, ces fluctuations hormonales et ces douleurs provoquent bien souvent fatigue et anxiété chez les adolescentes, comme chez les femmes. N’hésitez pas à couvrir votre fille d’attention, de réconfort et de câlins. Parler et témoigner de son expérience peuvent également faire du bien…

Référence
Guide familial de l’homéopathie – Dr Alain Horvilleur (Hachette Santé)

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