Règles douloureuses : bien choisir entre Ibuprofène et Paracétamol

Parmi les médicaments sans ordonnance, le paracétamol (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan…) et l’ibuprofène (Nurofen, Spedifen…) peuvent constituer une solution efficace pour les femmes souffrant de règles douloureuses (qu’on appelle également dysménorrhées). Vous avez mal au ventre, aux reins ou à la tête et hésitez entre ces deux traitements ? Voici de qu’il faut savoir pour faire le meilleur choix.

Dysménorrhées : causes et origines

Vous avez mal au bas-ventre pendant vos vos menstrues ? Il se peut que votre taux de prostaglandines soit trop important. En effet, la période des règles correspond à la désagrégation de la paroi superficielle de l’endomètre. Cette muqueuse s’épaissit durant la première partie du cycle pour recevoir un éventuel ovule fécondé. En cas d’absence de fécondation, l’endomètre se squame et sécrète des prostaglandines, afin de stimuler les contractions utérines et ainsi évacuer le sang. En cas de sécrétion trop importante, des douleurs peuvent apparaître.

Vous souffrez de maux de tête intenses, voire de migraines quand vous avez vos règles ? Dans votre cas, cela peut être dû à la chute de votre taux d’œstrogènes ;

  • qui a généralement lieu au début des menstruations
  • lors de la semaine d’interruption de pilule, si celle-ci est œstroprogestative

Le paracétamol peut apaiser les douleurs des règles

Le paracétamol (ou acétaminophène) est à la fois antalgique et antipyrétique, c’est-à-dire qu’il soulage à la fois les douleurs et la fièvre. Il est généralement prescrit en première intention en cas de maux de tête, de dents ou d’articulations mais aussi lors d’épisodes de règles douloureuses.

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Il n’est en effet pas agressif pour l’estomac, contrairement aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme le Nurofen.

Cette substance active existe sous plusieurs formes pour les adultes (comprimé, suppositoire ou poudre à diluer). On la retrouve seule dans le Doliprane, l’Efferalgan, le Panadol ou encore le Dafalgan.

Le paracétamol est l’antalgique le plus utilisé en France et la dose généralement recommandée en cas de douleurs, et donc de dysménorrhées, est de 1 gramme 3 fois par jour maximum, en respectant un délai de 6 heures entre chaque prise. Attention, bien qu’en libre-service, le paracétamol reste un médicament. Il est donc conseillé de demander conseil à votre pharmacien ou votre médecin en cas de doute ou de douleurs persistantes.

Du côté des contre-indications, les personnes souffrant de graves maladies du foie (hépatites par exemple) ne doivent pas consommer de paracétamol. De même, en cas de surdosage ou de consommation d’alcool pendant votre traitement, votre foie peut subir de graves lésions.

Soyez également vigilante si vous pesez moins de 50 kilos ou si vous prenez en parallèle un traitement anticoagulant.

À noter enfin que le paracétamol est moins efficace que l’ibuprofène ou l’aspirine pour apaiser les douleurs d’origine inflammatoire.

L’ibuprofène si vous continuez à avoir mal

Le paracétamol et / ou le Spasfon n’ont pas soulagé vos dysménorrhées ? Il se peut que vous deviez opter pour de l’ibuprofène en deuxième intention. Dans tous les cas, proscrivez l’aspirine qui fluidifie le sang et rendrait vos règles plus abondantes.

L’ibuprofène fait partie des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Il est généralement prescrit en cas de fièvre, maux de tête, douleurs (sauf dentaires) et inflammations. Il peut également être recommandé en cas de règles douloureuses persistantes et de migraines (après avis médical)

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Cette substance active est présente seule dans le Nurofen, l’Advil, l’Upfen ou encore l’Antarene.

La dose maximum est 1 200 grammes par jour, répartis en 3 prises de 400 grammes. Veillez à respecter un délai de 6 heures entre chaque prise.

Contrairement au paracétamol qui compte peu de contre-indications et d’effets indésirables, l’ibuprofène est déconseillé dans de nombreux cas, comme par exemple chez les personnes présentant :

  • un ulcère à l’estomac ou au duodénum
  • un asthme ou une allergie en lien avec la prise d’AINS
  • une insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique.
  • un risque hémorragique

Vous l’avez compris, veillez à bien lire la notice de ce médicament ou à demander conseil à votre pharmacien en cas de doute, d’antécédents ou de traitement en cours.

De la même façon, un surdosage d’ibuprofène peut provoquer des brûlures d’estomac, de l’asthme, une grande fatigue, une déshydratation, etc.

Côté durée du traitement en Ibuprofène, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) préconise notamment « d’utiliser les AINS à la dose minimale efficace, pendant la durée la plus courte (…) et de ne pas prolonger le traitement au-delà de 5 jours en cas de douleur » (Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et complications infectieuses graves – 18 avril 2019 ).

Règles douloureuses : et après ?

Paracétamol, spasfon ou ibuprofène ne soulagent toujours pas vos douleurs ? Heureusement, d’autres traitements existent mais vous devrez nécessairement en parler à votre médecin ou votre gynécologue.

Parmi eux, on peut citer :

  • l’Antadys, un antiprostaglandine qui agira à la fois sur la douleur et sa cause puisque c’est justement l’excès de cette hormone qui provoque des contractions utérines trop fréquentes et intenses
  • ou encore une contraception progestative ou œstroprogestative pour réguler la production hormonale
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Vous pouvez également compléter ce traitement par des méthodes naturelles : infusions, bouillotte placée sur le bas-ventre, exercice physique ou relaxation. Chaque femme est unique, il vous faudra tester avant d’approuver !

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